Depuis maintenant plusieurs années, les scientifiques du monde entier tentent de définir l’ère anthropologique contemporaine qui apparaît aujourd’hui de plus en plus aux yeux de tous à travers différents changements observables à la surface du globe.
«Proposé dans les années 2000 par des spécialistes des sciences du système Terre, l’anthropocène est une prise de conscience essentielle pour comprendre ce qui nous arrive […] c’est une révolution géologique d’origine humaine. »[1] Ce phénomène serait ainsi une résultante de phénomènes sociaux, plus précisément de l’action humaine sur l’environnement. Seulement comment établir des dates plus ou moins précises indiquant le commencement de cette nouvelle période. Sur ce point les scientifiques ont des avis divergents. De manière générale, ce nouvel âge peut se situer dans l’échelle de temps au moment où l’homme a commencé à détruire son environnement et à appauvrir les ressources disponibles en énergies fossiles par son activité. Cette définition de l’Anthropocène pourrait permettre selon la majorité des hypothèses de situer temporellement son commencement à partir de l’ère industrielle, malgré le fait que certaines thèses le situe il y a 200 000 ans à l’apparition de Homo Sapiens (et l’apparition du feu et de la chasse), ou d’autres dès le Néolithique où l’action humaine correspond dès lors à une période discernable de stabilisation climatique. Ces dernières déductions nous amènent à penser que l’apparition de l’homme sur terre correspond concomitamment au début de l’utilisation de ressources non renouvelables. Ainsi, l’existence humaine serait peut être synonyme dès son apparition d’un développement et de constructions diverses qui entraînent inévitablement – jusqu’à la prise de conscience de ce phénomène c’est à dire à notre époque – à la destruction de son propre cadre de vie, le système Terre. [1] Bonneuil, Christophe, Fressoz, Jean-Baptiste, L’événement Anthropocène, La Terre, l’histoire et nous, Editions du Seuil, octobre 2013, p.11. |